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Les danses Brésiliennes

           LA SAMBA

 

La samba (ou le samba: c'est un mot masculin en portugais) existe depuis longtemps au Brésil. D'abord musique issue des métissages rythmiques des esclaves noirs, elle s'est imposée comme un des principaux courants musicaux populaires du Brésil. Le mot "samba" possède d'ailleurs son origine africaine dans la langue Quimbundo où "semba" désigne un "coup de nombril" (le Quimbundo est une langue Bantoue amenée au Brésil par les esclaves venant de ce qui est maintenant l'Angola).

Une des particularités de la samba est son impressionnante plasticité et sa vitalité. Si certaines formes musicales que l'on rattache à la samba sont restées très fermement ancrées dans un univers sacré, comme l'afoxé, peu sensible aux influences extérieures, la plupart des grands types de samba ont bénéficié de fusions, de métissages, et d'acquisitions plus ou moins récentes, comme le montrent le samba-reggae ou le samba-funk par exemple. D'autres formes rythmiques comme la timbalada, la lambada sont aussi apparues en route, dans le creuset toujours chaud de la vie festive brésilienne. La structure musicale actuelle de la samba batucada, dans ses grandes lignes, date des années 1920, où sa popularité grandit avec son introduction de plus en plus massive dans le carnaval.

           SAMBA ET CARNAVAL

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La samba est devenue "la" musique du carnaval vers 1930. Jusque là, elle était interdite, car jugée trop obscène, brutale, violente. Les premières "écoles de samba" sont constituées de petits groupes de guère plus de 50 personnes qui défilent sans costume, au son des percussions. Ces groupes, ou "blocos" rivalisent d'audace et d'imagination, le tout premier à se faire connaître étant "Deixa Falar", en 1928, dans le quartier de Rio de Janeiro appelé Estacio. Très vite ces défilés s'organisent et se transforment en compétitions. La première d'entre elles date de 1932 et voit la victoire de Mangueira. En 1935 les écoles sont officiellement enregistrées comme Gremio (cercle récréatif).

           LE BAIAO

 

Du baião naîtra l’ensemble des musiques traditionnelles rurales du Nordeste, une région qui s’étend de l’État de Bahia au sud à celui du Maranhão au nord. Terre de la faim, des grands seigneurs et des caboclos– métis de blancs et d’Indiens –, le Nordeste est le lieu de nombreux syncrétismes. La musique y rythme la vie des hommes : elle anime les bals, accompagne le travail, égaye les marchés quand les repentistas, héritiers des troubadours du Moyen-Âge, improvisent de longs récits historiques au son de la viola, une petite guitare à cinq cordes. Longtemps ignorées du reste du pays, ces musiques parviennent sur le devant de la scène brésilienne dans les années 1940 grâce à Luiz Gonzaga.

 

Autres danses du Nordeste:
Axé: Musique du Nordeste, symbole sacré du carnaval de Salvador de Bahia, ce style est très rythmé, entraînant, et joyeux.
Côco : Danse et musique populaire du Nordeste dans laquelle un chanteur – le coqueiro– mène un dialogue avec un chœur composé d’hommes et de femmes formant une ronde. Les participants chantent, dansent, battent des mains et jouent des instruments de percussion tels le pandeiro et la ganzá. D’origine afro-brésilienne, le côco apparaît au XVIIIe siècle.
Embolada : Forme musicale du Nordeste présente dans de nombreuses danses comme le côco et dans le chant du desafio, l’ embolada se caractérise par une mélodie déclamatoire de valeurs courtes et petits intervalles, un tempo rapide et une structure couplet-refrain. Le texte satirique est souvent improvisé.
Maracatu : Musique et danse processionnelle typique du nordeste, notamment des villes de Recife et Olinda. Le cortège qui met en scène divers personnages (le roi, la reine, la dama do paço…) mêle traditions africaines et caboclas.

Mangue beat : mouvement né au début des années 90, originaire du Pernambouc. Cocktail sonique décapant qui mixe ingrédients traditionnels et modernes (guitares électriques hardcore, samples et batteries). Le Pernambouc (Pernambuco) est un état fédéré du Brésil situé au centre de la région Nordeste. Sa capitale est Recife.

           LE FORRO

 

Originaire du nord-est du Brésil, le forro, musique de danse des bals populaires, devient un divertissement pour les Nordestinos venus à Rio ou à São Paulo pour y trouver de meilleures conditions de vie. Leurs chansons nostalgiques et drôles, évoquent l'univers mythique du sertão. Ces dernières années, le Brésil s'est entiché du forro.

Une des hypothèses concernant l'origine du mot forro,le rattache aux bals organisés par des Anglais qui se trouvaient à Recife, dans l'Etat de Pernambuco, pour la construction du chemin de fer. Les soirées destinéesà tous, for all, auraient eu leur appellation progressivement adaptée à la langue brésilienne jusqu'à ce que l'expression de langue anglaise soit transformée dans le mot "forro". Les premières casas de forro (maisons du forro) destinées aux bals apparurent d'abord à Rio de Janeiro puis à São Paulo. Lieux de divertissement du migrant nordestino dans les années 1970, elles attiraient un public majoritairement composé d'ouvriers, d'employés domestiques, de petits artisans... Aujourd'hui, le forro est devenu un phénomène commercial et médiatique urbain.

           LE CHORO

 

Né à Rio de Janeiro à la fin du XIXème siècle, le choro est l'une des principales musiques populaires urbaines du Brésil. Antérieur à la samba, il s'est développé dans certains quartiers populaires, parmi des populations blanches ou métisses. Instrumental, parfois chanté, le choro est une synthèse entre les danses de salon importées d'Europe, à la mode dans les classes aisées, comme la polka, le quadrille ou la valse, et les rythmes syncopés des danses afro-brésiliennes.

           LE MACULELE

 

Le Maculelê est un folklore brésilien qui est lié étroitement à la pratique de la capoeira. Présent dans beaucoup de légendes populaires du pays, on dit que c’est d’une bataille opposant un seul indien à toute une tribu ennemie que viennent ces origines. Il a su se battre glorieusement uniquement à l’aide de deux bâtons de bois. Fidèle à cette légende, les évènements de capoeira présentent presque toujours un spectacle de maculelê - une danse de combat à l’aide de deux bâtons, parfois même avec deux sabres d’abattis, très expressive et aussi physiquement très exigeante.

           LA CAPOEIRA

 

La capoeira est certainement avec le samba la principale affirmation de l'identité culturelle brésilienne.
Elle provoque depuis quelques années un engouement de plus en plus net en Europe.

La Capoeira remonte au début du siècle dernier, sa rythmique et ses techniques de feintes entre autres sont empruntées aux peuples africains d'Angola.
La possession d'armes et les entraînements martiaux leur étant interdits par leurs maîtres, les esclaves ont inventé la capoeira, s'inspirant de leurs danses africaines traditionnelles pour développer ce style de combat.
C'était un moyen pour eux de résister à la violence quotidienne qui régnait dans les plantations. Cet art martial déguisé en danse contient toute l'âme du Brésil.

Elle développe la force, l'agilité, la discipline et l'expression corporelle.
Il s'agit d'un jeu athlétique qui fait appel à la souplesse et à la maîtrise du corps. Il n'est pas question de gagner des points ou de franchir la ligne d'arrivée; c'est un jeu au cours duquel les participants rivalisent d'adresse, d'élégance et de malice

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